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15 mai 2024Nouvelles

17 mai : une date symbolique pour la communauté LGBTQI+

Silhouettes de deux persones derrière un drapeau arc-en-ciel.
La Journée internationale contre l'homophobie et la transphobie est soulignée dans une soixantaine de pays. La date du 17 mai marque le retrait, en 1990, de l’homosexualité de la liste des maladies mentales de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

21 ans après sa naissance au Québec, la Journée demeure tout aussi pertinente et nécessaire parce que la discrimination, la stigmatisation et la violence dont sont victimes les personnes LGBTQI+ constituent toujours des entraves à leur pleine égalité.

Le 17 mai au Québec

La Journée a vu le jour au Québec à l’initiative de la Fondation Émergence qui a créé la première journée nationale contre l’homophobie en 2003. Deux ans plus tard, l’évènement gagnait la scène internationale. 

Depuis, la Fondation organise chaque année des activités visant à promouvoir l’inclusion, l’égalité et la compréhension envers les personnes LGBTQI+ dans tous les milieux. Elle propose également des ressources utiles pour aborder les enjeux la diversité sexuelle et de genre dans les écoles.

Plusieurs municipalités québécoises, grandes et petites, soulignent également la Journée par une résolution du conseil municipal.

Les jeunes LGBTQI+

Malgré les avancées indéniables des dernières décennies et les droits acquis, le parcours des jeunes LGBTQI+ demeure difficile. « Être un jeune de la diversité sexuelle ou de genre, ou être perçu comme tel est en soi un facteur associé au risque d’intimidation », écrit l’INSPQ dans un Portrait de l’intimidation chez les jeunes de la diversité sexuelle ou de genre.

Le projet de recherche Savoirs sur l’inclusion et l’exclusion des personnes LGBTQ (SAVIE-LGBTQ) arrive à des conclusions semblables. Les personnes LGBTQI+ « demeurent confrontées à des expériences de dévalorisation, de dénégation et d’infériorisation qui les privent de leur plein droit dans plusieurs sphères de leur vie », relate son site web.

Une enquête menée par SAVIE-LGBTQ en 2022 confirme également les difficultés que vivent les jeunes LGBTQI+ pendant leur parcours scolaire. Ainsi, 77% des jeunes questionnés affirment avoir vécu de l’intimidation. Du nombre, 27% ont pensé au suicide. 

On note aussi que 40% des élèves LGBTQI+ ont volontairement caché leur orientation, leur identité de genre ou leur parcours trans en raison d’un environnement scolaire hostile.

Les thérapies de conversion

Même si elles sont interdites depuis 2021 au Canada, les thérapies de conversion se pratiquent toujours, mais de façon clandestine, comme en témoigne le documentaire Gai(e), tu ne seras point

Les thérapies de conversion ont pour but d'amener une personne à changer son orientation sexuelle, son identité de genre ou son expression de genre ou encore à réprimer ses comportements non hétérosexuels.

Ces pratiques portent atteinte à l’intégrité des personnes et à leur dignité. Pour la Commission, « les thérapies de conversion reposent sur des fondements homophobes, transphobes et hétérosexistes et contribuent à la discrimination systémique que vivent les personnes LGBTQI+ ici comme partout dans le monde ».

Ailleurs sur la planète

À l’échelle mondiale, la reconnaissance des droits de la communauté LGBTQI+ est loin d’être acquise. Selon des données publiées par l’ONU en 2022, environ deux milliards de personnes vivent dans des environnements où les personnes LGBTQI+ sont traitées comme des criminels.

Aussi, seul un tiers des pays protègent les personnes contre la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle. Dans le cas des personnes trans, seuls 10% des pays les protègent de la discrimination. Enfin, moins d'un pays sur 20 protège les personnes intersexuées.

Saviez-vous que?

L’orientation sexuelle a été ajoutée comme un motif interdit à la Charte des droits et libertés de la personne en 1977 faisant du Québec la première province à interdire la discrimination fondée sur ce motif et l’identité ou expression de genre est le tout dernier motif ajouté à la Charte, en 2016.

 La Commission des droits peut donc recevoir et traiter les plaintes de discrimination et de harcèlement discriminatoire basées sur ces motifs, en allant parfois jusqu’au Tribunal des droits de la personne pour défendre des causes.

L'action de la Commission des droits

La Commission agit depuis près de 50 ans pour la défense des droits des personnes LGBTQI+. Elle a notamment organisé, en 1993, la première consultation publique en Amérique du Nord sur la violence et la discrimination subies par les personnes gaies et lesbiennes. En découlera le rapport De l’illégalité à l’égalité, publié en 1994. Les recommandations du rapport de consultation du groupe de travail mixte contre l’homophobie De l’égalité juridique à l’égalité sociale – Vers une stratégie nationale de lutte contre l’homophobie qu’elle publie en 2011, ont mené à la création du Plan d’action gouvernemental de lutte contre l’homophobie en 2011 (devenu, depuis 2016, le Plan de lutte contre l'homophobie et la transphobie).

La Commission développe aussi des outils et des formations pour s’attaquer aux préjugés envers les personnes des minorités sexuelles. Elle rend notamment disponible en ligne le module interactif S'allier pour l'égalité des personnes LGBTQI+ et une foire aux questions sur les thérapies de conversion. Elle a aussi produit une affiche pour expliquer aux jeunes l'identité ou l'expression de genre.

En 2016, la Commission a rendu hommage à Annie Pullen Sansfaçon et à sa fille Olie Pullen en leur décernant le Prix Droits et Libertés, en reconnaissance de leur travail en faveur des droits des enfants trans. Compte tenu de la persistance de la discrimination envers les minorités sexuelles, la Commission continue à travailler et à prendre position pour dénoncer les préjugés et lutter contre l'homophobie et la transphobie.