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8 octobre 2009Communiqués

Système de protection de la jeunesse

MONTRÉAL, le 11 mai 2011 – Pour mettre fin à la surreprésentation des jeunes racisés dans le système de protection de la jeunesse, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse recommande, entre autres, d’améliorer la formation des professionnels des réseaux de la santé, des services sociaux et de l’éducation.

MONTRÉAL, le 11 mai 2011 – Pour mettre fin à la surreprésentation des jeunes racisés dans le système de protection de la jeunesse, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse recommande, entre autres, d’améliorer la formation des professionnels des réseaux de la santé, des services sociaux et de l’éducation.

Dans son rapport de la consultation sur le profilage racial et ses conséquences intitulé : Profilage racial et discrimination systémique des jeunes racisés, la Commission recommande que le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) en collaboration avec le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) dispense à ces professionnels une formation interculturelle et antiraciste afin de réduire les mauvaises interprétations de la dynamique familiale qui existe chez les jeunes issus des minorités ou de l’immigration.

En effet, des études ont démontré que comparativement aux autres enfants, les jeunes Noirs sont près de deux fois plus susceptibles de faire l’objet d’un signalement au Directeur de la protection de la jeunesse (DPJ) que les autres enfants. Par contre, les jeunes Noirs font moins souvent l’objet de mesures de protection, notamment, sous forme d’un retrait du milieu familial que les autres enfants.

« Les préjugés et les stéréotypes ethnoculturels peuvent donc contribuer à fausser l’interprétation que font les professionnels du milieu de le la santé et de l’éducation de la situation d’un enfant », indique le rapport de la Commission. Les facteurs utilisés par le DPJ pour évaluer les risques de maltraitance ou de négligence gagneraient à être mieux connus des professionnels qui ont l’obligation de faire un signalement en vertu de la Loi sur la protection de la jeunesse et ainsi, de prévenir les jugements trop hâtifs et non fondés.

Au-delà d’une meilleure formation et de la révision des outils d’évaluation, la Commission estime qu’il serait souhaitable que les centres jeunesse et les centres de santé et de services sociaux (CSSS) établissent des partenariats formels avec les organismes communautaires qui offrent une expertise interculturelle. De tels partenariats, à toutes les étapes des interventions du DPJ, pourrait ainsi contribuer à prévenir les prises de décision qui reposent sur des biais discriminatoires dus aux préjugés ou à la méconnaissance des différences culturelles.

Au cours de sa consultation, la Commission a pris connaissance de certains partenariats qui ont fait leurs preuves, tels que celui liant le Centre jeunesse de la Montérégie à la Maison internationale de la Rive-Sud (un organisme voué au soutien et à l’intégration des nouveaux arrivants), le programme Éduquons nos enfants sans corrections physiques dispensé par la Maison d’Haïti en collaboration avec le Centre jeunesse de Montréal-Institut universitaire ou encore le LaSalle Prevention Community Project, un partenariat avec les Centres Batshaw.

Ce dernier projet, qui a remporté le prix d’excellence de l’Association des centres jeunesse du Québec en 2008, a cependant pris fin en décembre 2009 parce que le ministère de la Santé et des Services sociaux a décrété qu’un centre jeunesse n’avait pas pour mandat de dispenser des services de prévention de demandes.

La Commission estime que ces partenariats sont des modèles gagnants qui devraient plutôt devenir la norme plutôt que l’exception en matière de protection de la jeunesse et que le MSSS devrait d’ailleurs en assurer le financement.

La Commission recommande aussi aux centres jeunesse de mettre en place des mécanismes destinés à s’assurer que l’approche interculturelle et antiraciste soit prise en considération à tous les niveaux de l’organisation et que tous les employés des centres jeunesse qui desservent une population issue des minorités ethniques et racisées suivent obligatoirement une formation interculturelle et antiraciste.

Par ailleurs, les centres jeunesse devraient concevoir et appliquer un protocole d’entrevue et des examens d’embauche permettant de s’assurer que les instruments et les critères de sélection utilisés à des fins de recrutement mesurent bien les compétences interculturelles et antiracistes des candidats pour toutes les catégories d’emplois, y compris les postes de cadres.

Pour connaître l’ensemble des recommandations de la Commission et prendre connaissance du rapport de la consultation sur le profilage racial et ses conséquences consulter le www.cdpdj.qc.ca.

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Source :

Patricia Poirier
514 873-5146 ou 1 800 361-6477 poste 358
patricia.poirier@cdpdj.qc.ca